Le Français une passerelle pour l'emploi

Sans la maîtrise du français, il est impossible pour les réfugiés d’accéder à l’emploi. Le pôle demandeur d’asile de Passerelles met en place un programme de formation auprès des réfugiés. Un accompagnement vers l’emploi par l’apprentissage du français et d’un vocabulaire professionnel. « Le but est de leur donner de l’autonomie et d’aller vers l’entreprise », souligne Christian Brechet, président de Passerelles.

Pour ce projet innovant, la fondation Vinci vient d’attribuer 15 000 €. Une somme qui va permettre l’acquisition d’« un logiciel pour l’apprentissage de la langue française, l’achat de matériel scolaire et un caméscope pour travailler sur la simulation aux entretiens », détaille Jamal Ouggourni, conseiller en insertion professionnelle.

Vinci apporte également un accompagnement humain, par l’intermédiaire de son réseau d’entreprises. Jérémie Petit, le patron de GT Vendée (filiale de Vinci), sera présent. Il aidera, par exemple, à la simulation d’entretiens d’embauche et sera là pour« apporter notre connaissance du milieu de l’entreprise », souligne-t-il.

« Une centaine d’adultes accompagnés »

Parmi les migrants qui ont obtenu le statut de réfugiés, « une centaine d’adultes sont accompagnés, explique Rodolphe Chauvin, responsable du pôle demandeur d’asile.Un public à 95 % non francophone » venu principalement de la Corne de l’Afrique et du Caucase.

« Pour beaucoup, il faut recommencer à zéro. Souvent leurs diplômes ne sont pas reconnus », expose Jamal Ouggourni. Pourtant, « ils ont des savoir-faire. Ils ont des compétences », insiste Carole Doray, travailleuse sociale.

Les emplois sont rares, « ceux qui travaillent aujourd’hui c’est dans l’agroalimentaire ». Pour les autres, « l’orientation se fait beaucoup par les chantiers d’insertion, confie Pauline Chauvet, travailleuse sociale. Quelques-uns commencent à rentrer dans des formations », dans les secteurs l’industrie et du bâtiment.